Plus belle la ville

Faire infuser l’intelligence collective

Les interventions inspirantes de la matinée ont suscité, lors des temps d’échanges, de vraies pistes de réflexion, conjuguant freins et leviers d’amélioration, ainsi que les bonnes pratiques à mettre en place. La question de la priorisation des investissements financiers et la capacité financière des collectivités restent des points délicats. Cependant les études de faisabilité financées par l’ADEME semblent permettre aux collectivités de faire intervenir les professionnels compétents pour dresser un état des lieux pour définir les bonnes infrastructures énergétiques à envisager.

Côté compétences, les collectivités territoriales rappellent que « Il y a un vrai besoin de structuration et un savoir-faire nécessaire, heureusement ENGIE Solutions est là pour nous aider », et là les professionnels complètent « il est important de ne pas opposer, ouvrir le champ des possibles, méthanisation, biothermie, biomasse… », « parfois un des freins est la méconnaissance de sa ressource en bois ».

Chaque collectivité possède sa propre réalité et ses contraintes, « c’est compliqué de lancer des projets quand on connaît le temps politique, et la nécessaire gestion des priorités ». On ressent également un besoin de pédagogie sur les différentes énergies renouvelables, notamment les plus méconnues comme la méthanisation ou la géothermie : « Dans les freins notables, l’acceptation des populations est vraiment à noter, le travail de vulgarisation de l’ADEME est là aussi très important ».

Des questionnements émergent également au sujet du bon choix en fonction de la taille des collectivités, en imaginant des modèles adaptés aux petites et moyennes échelles.

« Il y a véritablement une question d’échelle, de solidarité ; des modèles de micro-réseaux sont à inventer, pour les petites et moyennes communes. »

Dans chacune des équations, l’importance de la communication, avec les élus, la population, les associations locales est apparu comme indéniable : « s’ouvrir au particulier c’est faciliter l’acceptation ».

 « Concertation communication, c’est finalement la démocratie participative ! ».

Autre point essentiel, la nécessité d’un chef de projet présent à chaque étape. En effet, de la genèse du projet à la vie du réseau, il est crucial que la personne en charge possède une connaissance fine du territoire, pour déjouer les aléas inhérents, et coordonner les différents acteurs car « c’est le partenariat qui fait la compétence globale ». Là encore, les connaissances de chacun font la force d’un projet « Il faut être agile, penser à l’aménagement des friches, concilier l’utile et le nécessaire : une ancienne déchetterie qui devient un parc photovoltaïque ».

« La question de l’énergie, c’est un véritable enjeu de souveraineté des communes ! »

Thierry Lahaye, directeur territoire Sud-Ouest pour ENGIE Solutions, a conclu cette matinée en rappelant que c’est bel et bien de l’intelligence collective que la transition énergétique pourra se faire, et pour cela, ENGIE Solutions a à cœur d’être témoin, mais aussi facilitateur et acteur, en travaillant main dans la main avec les collectivités territoriales pour se libérer des énergies fossiles.